Marcher sur les nuages

Marcher sur les nuages, goûter les saveurs de leur humidité car un nuage a un parfum. Un impalpable monde capable de monstrueuses colères. La densité n'est rien, l'énergie est tout dans cet univers intangible, comme une pensée qui peut être chaleureuse, aimante ou parfaitement cruelle. 

Vue du sol, il a le pouvoir de ralentir la lumière, parfoit aussi violente qu'une giffle. Aussi dense qu'une bulle, le nuage a cependant le pouvoir de capter et même de stopper ces particules qui ont traversé un univers à des vitesses folles.

S'en approcher sans en reconnaître le pouvoir, c'est prendre le risque de se voir chasser violemment comme un intrus qui n'aurait pas été invité à un flirt céleste. L'approche doit être lente, comme pour être reconnu. Puis on s'apprécie, on s'apprivoise. La montée est lente, discrète ou presque, parfois ralentie par un courant descendant. Petit refus, mais pas plus. Parfois, au contraire, une aspiration vous donne l'impression de gravir une montagne. Le nuage s'offre alors à votre vol.