Trop haut
C'est l'histoire d'un pilote qui n'a pu voler comme bon lui semble: vente, pluie, grippe. Un pilote énervé de n'avoir volé qu'un fois dans le mois quand il lui arrive de plonger dans le bleu du ciel matin et soir, chaque jour quand c'est possible.
Evidemment, quand le vol est possible, quand la frustration de ne pas être là-haut peut être chassée d'un simple déploiement d'aile, le pilote se lâche et en oublie certaines limites.
Température convenable au sol (10°), donc une montée en altitude possible. Avec la vitesse, le froid ressenti au sol est de - 5°. Puis 1° disparaît tous les 100 m gagnés en altitude. Et les nuages étaient vraiment hauts, plus hauts qu'estimé.
Monter pour un flirt avec les nuages. Monter encore pour surfer sur leur crête vaporeuse. Monter pour trouver cette lumière si particulière, parfois bleutée quand elle n'est pas brumeuse. De la vapeur de photon, c'est si beau.
Puis, se retrouver à 2 000 m. Avec l'altitude et la vitesse, il fait - 27°. Mais ce surf sur les couches froides me réchauffe malgré tout. Et je suis trop haut, trop proche des avions de lignes. Il me faut descendre d'autant que je n'ai presque plus de carburant. Lente descente en plané... Quel vol !